Quelques fois, vous nous dites : « mon corail est terne ! » ou bien, « il est mat ! ». Aussi : « il a changé de couleur ! ».
Non, il ne peut pas changer de couleur, il peut perdre de sa « brillance », de son « éclat ». Il prend une patine, comme un bois précieux qui, à l’air, à l’humidité, au soleil, va se patiner. Il lui faudra un bon traitement avec une bonne cire et de l’huile de coude…
Le corail va réagir à différentes agressions et en premier lieu, à l’acidité de la peau. La transpiration laisse des traces et agresse la surface brillante du corail. Il est conseillé, le soir, de quitter son bijou et de l’essuyer, voire de le rincer* à l’eau froide et de le sécher en l’essuyant.
Il y a aussi le sel qui se trouve dans l’eau de mer, le sable sur la plage qui raye, le chlore dans l’eau de piscine, le chlore ménager ou certains autres produits comportant des éléments chimiques.
S’il se couvre d’un voile blanc ou même sans cela, prenez un corps gras naturel. Nous utilisons de la vaseline, elle ne coule pas, ne tache pas et nourrit le corail. Frottez directement avec vos doigts le corail, perles, cabochons ou amulettes. Plus tard, essuyez avec un papier doux le bijou. Votre corail devrait alors retrouver un bel éclat.
Sachez qu’au XVIème et XVIIème siècle, le corail était apprécié. A cette époque, les bijoux n’avaient pas le polissage aussi vif qu’aujourd’hui. Les poudres, abrasifs et outillages n’étaient pas ceux que nous connaissons maintenant. Les artisans traitaient souvent les surfaces du corail « à facettes ». Ce qui est impensable aujourd’hui, pour des raisons de prix de revient et aussi, il faut l’avouer, de savoir-faire !
*sauf si le montage du bijou, comme par exemple un collier, a été réalisé sur un fil de mauvaise qualité ou très ancien.